Pranayama, chemin vers la Vitalité dans la voie du Yoga tantrique. Vu par Alain.

Pour développer la vitalité, j'utilise le hatha-yoga, le pranayama et des techniques subtiles de Swami Satyananda.

Pour développer la vitalité j’utilise la médiation psycho-corporelle. Les techniques du Hatha-yoga selon l’enseignement de Swami Satyananda Saraswati permettent d’ancrer la conscience dans le corps : « Là où va la conscience, l’Énergie (la vitalité) va ! ». On scelle l’énergie dans le corps. Cette énergie vitale est appelée Prana.

Pour que la vitalité circule à un haut niveau dans le corps, on s’appuie sur la respiration contrôlée, qui est le vecteur de déplacement du Prana. Pour que la respiration soit contrôlée, il faut nettoyer, délier, tonifier et équilibrer le corps.

Pour atteindre l’équilibre, là ou commence Yoga, Pantajali nous donne l’indication que le Yoga « c’est l’arrêt de l’activité du mental ». Pour que le mental cesse de discourir, on commence à travailler  :

  • Sur la couche la plus « grossière » : le corps physique, Ana maya Kosha. C’est le corps né d’un père et d’une mère.
  • Puis viennent les techniques du Raja yoga. Le yoga mental agit sur Shukshma sharira, le corps subtil qui est composé de 3 enveloppes :
  • Prana maya kosha, l’enveloppe du corps vital. C’est le corps de l’énergie.
  • Mano maya kosha, est composé de notre mental et des 5 sens. C’est la deuxième enveloppe de notre corps subtil. C’est le corps mental.
  • Vijnana maya kosha : corps d’intellect, d’intuition, de sagesse divine. C’est la troisième enveloppe du corps subtil. C’est le corps spirituel.

1) Techniques  corporelles  : Ana maya kosha

Les Kriyas du hatha-yoga 

Ils permettent de nettoyer les organes, de faire circuler l’énergie, de libérer l’esprit et le cœur.
Je pratique quotidiennement les Kriyas qui utilisent la respiration :

  • Kapalabathi : permet l’afflux sanguin vers la région frontale du cerveau et stimule le nez. Le nez est nettoyé et le système respiratoire est renforcé.
  • Nauli : aide la digestion et le processus d’élimination.

Les asanas  

Elles se différencient des attitudes sportives par le fait qu’elles sont systématiquement placées avec une respiration contrôlée.
Je pratique tous les asanas et surtout ceux que je n’aime pas ! Ce qui m’intéresse c’est de revenir à l’équilibre physique pour sortir de la dualité : le travail en asymétrie permet de voir les déséquilibre physiques qui se répercutent sur tous les corps. Le souffle permet d’identifier les zones de blocage.Afin de revenir à l’équilibre, je travaille systématiquement deux fois plus longtemps sur le côté déséquilibré.

Les postures permettent également d’isoler et d’activer des zones du souffle.
Prana se décline dans le corps sous forme de cinq énergies. On les appelle les Vayus ou  Pancha prana (Pancha = 5) : Prana, Apana, Vyana, Samana  et Uddana.
Chaque Vayu est un caractérisé par sa localisation, son mouvement d’énergie et possède des fonctions au niveau des corps physique et subtil.

Les postures tenues longuement, au-delà de 15 minutes, permettent de traverser les différents corps  (Koshas).
Les tenues de postures longues ne peuvent pas se faire en force : on tient un certain temps et on craque ! Il n’y a que la détente amenée par une respiration contrôlée qui nous permet de traverser sereinement le temps dans les asanas.

Les Pranayamas

Techniques permettant de concentrer et libérer l’énergie vitale dans le corps.
Avec différents rythmes  :

  • Brimahana (expansion) allongement de l’inspire et rétention à plein
  • Langhana (rétraction) allongement de l’expire et rétention à vide
  • Samana (maintien) l’inspire égale l’expire, les rétentions égales
  • Samana rythme carré, l’inspire égale l’expire égale de rétentions

Les pranayamas que j’utilise  :

  • Calmants / équilibrants : Ujjayi, Nadi Sodhana, Nadi Sodhana mental, Bhramari
  • Nettoyants / énergisants : Kapalabathi, Bhastrika, Surya Bedha, Maha bandha, Maha bedha
  • Rafraîchissants : Shitali et Shitkari
  • Intériorisant : Murchha

Avec les Bandhas : Uddiyana bandha, Maha bandha

Avec les mudras : qui combinés avec les postures, les bandhas et les pranayamas forment des combinaisons très puissantes :

  • Mains : Gyana mudra, Chin mudra,
  • Yeux : Shambhavi,  Nasikagra,
  • Langue : Khechari
  • Plancher pelvien : Ashwini mudra, Mula bandha, Vajroli mudra
  • Asana : Vipakarani mudra, Prana mudra, Maha mudra, Maha bedha mudra,

2) Puis viennent  les techniques les plus subtiles

Avec des variations, avec ou sans visualisation – Écoute du son – Ressentis physiques…

  • De concentrations  : Antar Mouna, Siddakash dharana, Hridayakash dharana.
  • De nettoyages Tattvas shudhi, Brahma shudhi, Chakra shudhi.
  • Ou complètes : Yoga nidra, Prana Vidya, Swara yoga, pratiques des Kriya yoga du Kundalini tantra, méditations tantriques, Ajapa japa, les 108 salutations au soleil selon Satyananda (en Bastrika, avec visualisation des lotus, le nombre de pétales, les couleurs associées aux chakras et leur Bija mantra).

3) Ce que je mets en place lors de ma pratique au niveau respiration

Par les asanas 

J’isole le plus finement possible les 19 muscles impliqués dans la respiration.
Une fois que la posture est prise, je place l’immobilité grâce à la conscience de la respiration. Cette conscience fine de la respiration permet de prendre le contrôle du corps et de sortir du système réflexe grand consommateur de vitalité.

Familles de postures : flexion avant, flexion latérale, extension, rotation, appui, étirement posturale, inversion et équilibre.

Engagement musculaire : tonification, étirement, détente.

Par les techniques respiratoires

Je développe une conscience accrue de la circulation du souffle dans les postures. Elle va contribué à dilater et à rétracter l’ensemble du tissu pulmonaire. A oxygéner l’ensemble des 7 tissus (dathus), et à accumuler Prana.
J’utilise la respiration yoguique complète et ses 3 étages de la respirations, soit du bas vers le haut ou l’inverse.
Je place les 4 phases de respiration contrôlée : inspiration, rétention poumons pleins, expiration, rétention poumons vides.
Puis le rythme Brimahana, Langhana, Samana ou Samavritti.
Puis les temps dans chaque phase.

Par la connaissance de notre physiologie

Pour une prise de conscience et un contrôle maximum de la respiration il est impératif de nous connaître.
Alors comment respire-t-on  ?
A l’inspiration, le puissant muscle sous les poumons, appelé diaphragme, descend. Simultanément, le thorax prend de l’expansion, les poumons se dilatent et se remplissent d’air. L’oxygène de l’air que nous inspirons par voie nasale ou buccale parvient jusqu’aux poumons par la trachée, ainsi que jusqu’aux alvéoles pulmonaires par de fines ramifications (bronches et bronchioles) et, enfin, jusqu’aux vaisseaux sanguins (capillaires). C’est là qu’il est intégré à la circulation sanguine et qu’il parvient jusqu’aux cellules. Lorsque nous expirons, les capillaires expulsent « l’air vicié », le CO2.

Pour certains se sont des muscles principaux comme le diaphragme inspiratoire, le dentelé antérieur est le muscle expiratoire le plus important de la cage thoracique. Pour d’autres se sont des muscles accessoires, c’est à dire qu’ils ne sont pas systématiquement engagés dans le processus de la respiration.

Par cet éclairage je constate qu’il existe deux types de muscles impliqués dans le processus respiratoire : les inspirateurs et les expirateurs. Ils peuvent les deux en même temps. Ils sont principaux ou secondaires.
Le diaphragme est le muscle inspiratoire le plus important.
Les muscles para-sternaux, un des quatre groupes de muscles intercostaux, sont d’autres muscles inspiratoires actifs lors de la respiration
Deux autres groupes de muscles intercostaux : les interosseux externes et les levator costae ont une action inspiratoire accessoire, alors que les interosseux internes ont une action expiratoire.
Le triangularis sterni est le muscle expiratoire le plus important de la cage thoracique.

Certains muscles du cou et de la ceinture scapulaire participent aussi à la respiration : les scalènes contribuent à l’inspiration durant la respiration calme.
À l’inverse, les sterno-cléido-mastoïdiens ne sont recrutés en tant que muscles inspiratoires qu’en cas de majoration importante de la ventilation. Ce sont toutefois les seuls muscles respiratoires restant actifs en cas de lésion haute de la moelle épinière (C1-C2), d’autres muscles tels que le trapèze, le grand pectoral ou le grand dorsal participent également à l’inspiration.

Les muscles abdominaux ont tous une activité expiratoire. Bien qu’ils ne soient pas actifs au repos, ils sont recrutés en cas d’augmentation de la demande ventilation.

Le fait de comprendre le mécanisme de la respiration permet de le performer.

3) Autres axes de travail que j’utilise pour augmenter la vitalité, toujours sous-tendus par la respiration

  • Vinyasa visant à stimuler les 15 hormones féminines et les 13 masculines.
  • Séances focalisées sur les chakras et autres centres énergétiques (Bindu, Brahmarandhra…)
  • Pratiques pour apaiser les Doshas (Rajasique, Sattvique).
  • Pratiques visant à ressentir expansion et contraction.
  • Pratiques avec les Yantras.

4) Autres systèmes que j’utilise pour augmenter la vitalité par la respiration

L’Ayurvéda. La respiration permet de capter les arômes, ce qui permet une meilleur assimilation et donc une augmentation d’Ojas, principe de vitalité.

La randonnée rapide. J’habite en montagne je la pratique quotidiennement. Cet effort sportif intense permett de travailler la VO2 max.

5) Conclusion

Par l’ensemble des techniques mises en œuvres :
Je sensibilise l’ensemble de mon corps, en ressentant chaque partie le constituant.
J’augmente ma capacité pulmonaire et renforce mon système nerveux central.
J’équilibre mon corps qui est le reflet du mental. Je sors de la dualité en équilibrant mes deux hémisphères cérébraux et rentre en onde Alpha.
Ainsi je permet à Prana de circuler librement et de s’accumuler dans l’ensemble de mon corps et augmente ma vitalité.

PS : Toutes nos pratiques de yoga ont pour but de nous éveiller à Ananda maya kosha.   La 5e enveloppe qui appartient au corps causal, l’âme. C’est notre corps de félicité, composé de béatitude, la couche la plus profonde de notre être. Il est rempli d’extase, de bonté, de liberté, de contentement, et de joie. C’est notre Soi personnel, Atman. Il est en lien avec le Soi universel, Brahman.
Pour pénétrer cette enveloppe, il faut être dans un état de méditation profonde.
Les techniques de yoga vise à nous révéler notre nature véritable. Il devient ainsi naturel de ressentir le Soi universel. Être éveillé à ce qui est au-delà de nous-même.
Ce corps de félicité, inaltérable et lumineux, se révèle après des années de pratiques intensives, la Sadhana.
Cet état de béatitude peut se ressentir lors d’une méditation, un Yoga nidra, un Prana vidya.
Pour faire grandir cette enveloppe, il faut se relier à la source, regarder un coucher de soleil, faire un pèlerinage vers un lieu saint ayant une vibration haute, méditer, réciter des  mantras.

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